Banque d'Algérie : Un nouveau système de notation bancaire en 2010
Par Isma B. sur lemaghrebdz.com
L'année 2010 verra la mise en œuvre d'un
système de notation bancaire conforme aux standards internationaux.
Selon un communiqué de la Banque d'Algérie, parvenu hier à notre
rédaction, l'augmentation du capital des banques et établissements
financiers, en 2009, appuyé par l'assainissement additionnel des
crédits non performants dans les portefeuilles des banques publiques
liés aux entreprises publiques, devra être accompagnée, dès 2010, par
une action soutenue d'amélioration de l'évaluation, la gestion et la
maîtrise des risques de crédit. Ce qui contribuera à asseoir davantage
l'objectif de stabilité financière. Pour ce même objectif, et dans le
cadre du renforcement des outils de supervision bancaire, l'année 2010
verra la mise en œuvre d'un système de notation bancaire conforme aux
standards internationaux. En effet, la banque d'Algérie a développé les
instruments de surveillance macro prudentielle sous forme de suivi des
banques par les indicateurs de solidité du système bancaire,
indicateurs synthétiques portant sur le niveau des fonds propres
(ration de solvabilité), les crédits distribués par nature et maturité,
leur classement et le niveau de provisionnement des créances non
performantes. Parmi les indicateurs qui font partie d'une surveillance
régulière, il importe de souligner la ratio de solvabilité global qui
est passé de 12,85 % en 2007 à 16,54 en 2008. Parallèlement, le Conseil
de la monnaie et du crédit a promulgué, en décembre 2008, le nouveau
cadre réglementaire portant sur le relèvement substantiel du capital
minimum des banques (de 2,5 milliards de dinars à 10 milliards de
dinars) et établissements financiers (0,5 milliard de dinars à 3,5
milliards de dinars) jugé nécessaire pour leur permettre de faire face
aux risques bancaires, y compris les risques systématiques. Après les
autorisations accordées par le conseil de la monnaie et du crédit au
second semestre 2009, l'ensemble des institutions concernées est en
voie de compléter ce processus de mise à niveau du capital minimum
respectant le délai de douze mois accordé. Il s'agit là, selon la
Banque d'Algérie d'un élément important de la stratégie de renforcement
de la solidité et de la stabilité du système bancaire en Algérie. Pour
mémoire, les banques et établissements financiers à capitaux publics
avaient déjà un niveau de capital supérieur au nouveau capital minimum
requis. Il faut dire que pour la Banque centrale la propagation des
effets de la crise financière internationale et de la récession des
économies développées aux pays émergents et en développement est
nettement établie au premier semestre 2009, surtout dans les pays
affectés par un reflux brutal des capitaux en contexte de forte
exposition de leur secteur bancaire aux marchés financiers
internationaux. Bien que le secteur bancaire et financier algérien
n'ait pas été affecté directement par la crise financière
internationale, témoignant des progrès en matière de stabilité
monétaire et de résilience de ce secteur, le renforcement de sa
solidité est un objectif permanent des autorités monétaire et de
supervision. Il faut savoir enfin que l'ordonnance n°03-11 du 26 août
2003 relative à la monnaie et au crédit donne à la banque d'Algérie de
larges prérogatives en matière de stabilité financière. Dans ce cadre,
la Banque d'Algérie a initié plusieurs actions, notamment sous l'angle
réglementaire, pour consolider davantage la stabilité et la solidité
financière des banques et établissements financiers en 2008-2009.