En Afrique, la bancarisation passe par le mobile
Par Sylvie Guyony sur agefi.fr
La Malaisie revendique aujourd’hui le
premier déploiement commercial du paiement mobile dans le monde, mais
c’est au Japon que la transition a débuté il y a cinq ans. Près d’un
utilisateur de portable sur deux (47 millions d’abonnés) y utilise son
téléphone pour payer. Mieux, NTT Docomo, premier opérateur du pays,
compte 1,5 million de clients utilisant sa solution de crédit, cette
fois, sans contact. Quant à l’Afrique, plus de 100 millions de ses
habitants seraient concernés par le programme Zap. Lancé par Zain
(photo), opérateur koweitien présent dans 24 pays, avec des banques
dont Citi et Standard Chartered, ce projet qui vise la généralisation
des transactions par portable a fait ses débuts au Kenya, en Tanzanie
et en Ouganda. Il faut dire que 280 millions d’Africains sur près de un
milliard sont dotés d’un mobile et ce nombre devrait quasiment doubler
d’ici à 2013, alors que moins de 20 % des ménages ont accès à des
services financiers. L’enjeu est donc la bancarisation de tout un
continent. Toutefois, les expériences actuelles sont plutôt nationales.
C’est le cas d’Orange Money de BNP Paribas avec Orange en Côte d’Ivoire. « C’ est un concept différent du paiement mobile comme on peut l’imaginer en Europe, souligne Gilbert Arira,
responsable monétique du groupe bancaire. Cette expérience permet
notamment des transferts d’argent de la capitale aux villages. Elle
constitue un des outils dédiés aux pays émergents pour pousser à la
bancarisation avec peu d’agences. » Et à moindre coût.