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Promotion de la bancarisation en Afrique
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5 février 2009

L'exemple du Maroc: Taux de bancarisation de plus de 50% à l'horizon 2013

marocLe taux de bancarisation du Maroc devrait dépasser la barre des 60% à l'horizon 2013. L'impact de ce développement plus rapide de la bancarisation sur la croissance annuelle du PNB est estimé à près de 1 %, soit un supplément de revenu national brut de 8 MMDH par an à partir de 2013. Voilà sur quoi a débouché une étude récente, élaborée par un cabinet de conseil, portant sur la bancarisation et le développement socio-économique au Maroc.

Le taux de bancarisation de l'économie marocaine pourra atteindre 54% à l'horizon 2013, soit une augmentation de 14 points par rapport au taux de 2007. Et si les banques arrivent à réaliser leurs objectifs stratégiques, ce taux pourra être dopé de 8 points pour atteindre un taux de 62% en 2013. Telles sont les conclusions principales faites par le cabinet SIA Conseil dans sa dernière étude intitulée : la bancarisation, levier de développement socio-économique du Royaume du Maroc. Ce développement plus rapide de la bancarisation trouve son explication, selon ce cabinet, dans les multiples actions engagées par l'Etat et par les banques. Ces derniers « jouent un rôle clé dans la construction d'un système bancaire et financier fiable et sécurisé qui doit permettre le développement d'une bancarisation de masse, et en particulier auprès des populations actuellement non bancarisées, souvent par manque de confiance dans les systèmes existants». Leurs efforts ont pour objectif la construction des systèmes financiers inclusifs au profit du plus grand nombre, et non de mettre en place des dispositifs spécifiques, voire temporaires pour des populations en marge du secteur financier.

Chose qui apparaît dans les actions de l'Etat visant à renforcer le cadre légal et réglementaire et les actions des banques. Lesquelles adoptent des approches de manière à proposer des moyens de paiement adaptés aux différentes couches de la population, et faciliter l'accès aux services financiers. En effet, ces dernières années, le rythme d'extension du réseau bancaire et postal a ainsi connu une croissance importante : sur la période 2003-2007, le taux de croissance annuel moyen du nombre d'agences a été de 6% et de 9% si on ne compte que les agences bancaires hors réseau Barid Al-Maghrib. Sia Conseil estime que le réseau devrait atteindre 7.400 agences à l'horizon 2013 (dont 5.400 agences bancaires), soit une augmentation de 65% de la taille du réseau sur la période 2007-2013, avec un taux de croissance annuel moyen de 9% et près de 500 ouvertures annuelles en moyenne. La densité bancaire serait d'un guichet pour 4.400 habitants en 2013 contre 6.700 en 2007.

Pour atteindre ces objectifs, «les banques doivent relever des enjeux industriels importants», recommande le cabinet de conseil. Elles doivent en effet renforcer leurs compétences et aligner leurs pratiques sur les standards internationaux en investissant sur tous les aspects du métier bancaire. Il faut qu'elles favorisent la création de produits dans l'assurance-vie ainsi que l'épargne, et élargir le panier moyen d'un client. En matière de recrutement et formation des salariés, les banques doivent «savoir s'entourer des ressources humaines adéquates, attirer les talents et les retenir en repensant les besoins et l'organisation des Ressources humaines». D'autres recommandations ont été émises par le cabinet en matière d'optimisation de la distribution, pilotage des réseaux dans une vision de groupe et la rentabilité du réseau d'agence. Les banques marocaines devront au plus tôt réfléchir à tout ou partie de ces problématiques pour qu'elles puissent gagner des parts de marché et imposer leur vision de la banque marocaine du futur. Et ce d'autant plus qu'aussi bien «sur le plan social que sur celui de l'économie, le développement des banques aura un impact non négligeable sur le développement même du Royaume du Maroc», anticipe le cabinet. Le surplus de bancarisation pourrait augmenter le montant des encours en dépôt jusqu'à 25%.

Sia Conseil évalue le gain de croissance potentiel à l'horizon 2013 à près de 1 % de croissance annuelle pour la période qui suivrait. En retenant une projection tendancielle du PIB, « cela pourrait signifier un supplément de revenu national brut s'élevant à environ 8 MMDH par an à partir de 2013 », explique-t-il.
Concrètement, cette dynamique contribue à combler le fossé de développement entre le Maroc et les pays les plus avancés : l'effet de rattrapage induit par le secteur financier pourrait s'accélérer et s'étendre aux secteurs porteurs de l'économie en besoin de financement externe. Ce qui mérite des autorités monétaires la poursuite «des réformes du secteur financier entamées durant les deux dernières décennies », fait savoir Sia Conseil. L'amélioration du cadre réglementaire et institutionnel devra en effet relayer les initiatives des acteurs bancaires et plus largement financiers pour que ces dernières puissent produire toute leur efficacité et faire avancer plus vite le Royaume.

(Source : www.lematin.ma édition du 15 janvier 2009)

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