Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Promotion de la bancarisation en Afrique
Archives
29 septembre 2008

Microfinance dans l’UEMOA : un suivi plus rigoureux s’impose

logo_uemoaLes systèmes financiers décentralisés (SFD) constituent un maillon essentiel du dispositif de réduction  de la pauvreté dans l’UEMOA et au delà du développement économique et social. Du bon fonctionnement du secteur de la microfinance dépend donc la vie ou du moins la survie de la majorité des populations de la sous-région dont la capacité financière journalière est en deçà du seuil de pauvreté monétaire.  C’est donc à juste titre que les autorités publiques à divers niveaux se montrent assez soucieuses de l’évolution des ratios caractéristiques de ce secteur.

Et en cela, les informations fournies par le rapport annuel 2007 de la BCEAO constituent une véritable source d’inquiétude. Ce rapport met en exergue les contre performances assez notables des institutions de microfinance (IMF) entre 2006 et 2007 avec un accroissement du taux net de dégradation du portefeuille des crédits de 57%. Cette situation interpelle en premier lieu les gouvernants qui doivent redoubler de vigilance dans la gestion de la tutelle des systèmes financiers décentralisés. Certains Etats ont d'ailleurs commencé. Pour exemple, le gouvernement béninois a dû prendre récemment des mesures relativement énergiques pour enrayer le déclin annoncé – difficulté passagère pour d’autres -  de l’une des toutes premières IMF du pays. Des critiques très virulentes étaient alors formulées contre le gouvernement accusé de s’immiscer dans le secteur privé et d’accroître le risque pays du Bénin. Bien que d’une autre grandeur d’échelle, la crise financière américaine actuelle, avec des nationalisations tous azimuts, montre bien qu’en matière de sauvegarde de l’épargne publique, le seul responsable est et demeure l’Etat.

Au niveau de l’UEMOA, la situation est loin d’être catastrophique. Cependant, il est important que des mesures idoines soient prises pour endiguer l’enlisement et faire sortir les IMF de la léthargie dans laquelle elles se trouvent. La morosité économique ambiante pourrait expliquer en partie les mauvais résultats. L’autre explication se trouve certainement dans la qualité de la gestion de ces institutions et donc de la qualité de la surveillance qui y est exercée. En cela, la réforme institutionnelle de l’UEMOA qui réaménage l’exercice de cette tutelle vers plus de rigueur et de suivi rapproché constitue un grand espoir.

Publicité
Commentaires
Promotion de la bancarisation en Afrique
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Promotion de la bancarisation en Afrique
Visiteurs
Depuis la création 157 858
Publicité