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Promotion de la bancarisation en Afrique
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16 janvier 2012

Cameroun: Le gouvernement impose la gratuité de 15 prestations bancaires

Publié en juillet 2011 par Journal Du Cameroun
camerounLa mesure, d’après le ministre des Finances, vise à promouvoir la bancarisation

L’ouverture des comptes désormais gratuite
Désormais, le relevé de compte mensuel doit être fourni par les banques gratuitement. Avant, les établissements de crédit prélevaient les frais à chaque délivrance de ce document, prétendant qu’ils utilisent le papier et l’encre pour cela. De même, le retrait d’espèces sur la même place bancaire est désormais gratuit. Cette prestation était facturée à environ 1000 Fcfa, selon les établissements. Autre nouvelle importante, la gratuité de l’ouverture des comptes. Les conditions fixées par les banques au Cameroun n’étaient pas du genre à encourager la bancarisation. Ce qui, en partie, justifie l’invasion du secteur de la microfinance. Les autres prestations concernées sont la délivrance du relevé d’identité bancaire, des chéquiers, des formulaires de retrait d’espèces au profit du titulaire d’un compte, des livrets d’épargne, d’attestation de non redevance ; le paiement par carte bancaire auprès d’un commerce au Cameroun, la consultation du compte sur place, le paiement par chèque, le versement d’espèces dans les agences d’une même banque, le virement de compte à compte dans une même banque, le retrait de billets dans les guichets automatiques bancaires de la banque du porteur de la carte et le changement d’adresse. Au total, 15 services qui, depuis ce 1er juillet 2011, doivent être rendus par les banques gratuitement.

 

Seule la clôture des comptes reste à 5000 Fcfa
C’est la substance d’un arrêté du MINFI portant institution du Service bancaire minimum garanti (SBMG). Signé le 13 janvier 2011, le texte est entré en vigueur depuis le 1er juillet et s’impose aux banques établies au Cameroun. C’est l’alinéa 1er de l’article 3 qui règle cet aspect. Celui-ci stipule, in fine, que Tout établissement de crédit est tenu d’offrir sans frais le service bancaire minimum garanti. Seule la clôture des comptes est fixée à un taux plafond de 5000 FCFA. Au MINFI, artisan de ce chantier, on explique que cette mesure vise à assurer la protection des consommateurs des services bancaires contre les abus de certains établissements de crédit. Emmanuel Essimi Menye est revenu abondamment sur les contours de ce texte mercredi 13 juillet dernier, à Douala, au cours d’une conférence de presse. Nous avons introduit ce texte principalement pour alléger le poids que représente la possession d’un compte en banque, pour que les Camerounais qui ne pouvaient épargner, le fassent désormais, oriente le MINFI. L’un des objectifs du gouvernement c’est de promouvoir la bancarisation. L’emprunt obligataire du Cameroun a eu une résonnance parce qu’il existe l’épargne, ajoute-t-il, en précisant que la mesure concerne uniquement les individus, et non les entreprises.

Implication des consommateurs
Cet arrêté vient donc comme un soulagement, dans un environnement où tout était facturé au client. Il vient en complément d’un autre texte de même nature signé en 2010, mais qui supprimait plutôt le prélèvement des agios bancaires. D’après Essimi Menye, ses services mettront tout en œuvre pour veiller sur l’application stricte de cet arrêté. L’arrêté prévoit d’ailleurs tout un arsenal de mesures punitives à l’encontre des banques qui ne vont pas respecter les dispositions. Essimi Menye en appelle ainsi à la vigilance des épargnants qui, d’après lui, ne devraient pas hésiter à se plaindre en cas d’une quelconque violation. Il faut que le public accompagne la mise en œuvre de cette mesure. Si un épargnant ne se plaint pas il sera difficile pour nous de mieux surveiller, souligne Essimi Menye. Cette explication vaut également pour le cas des agios. Car, ils sont nombreux ceux qui sont toujours victimes des ciseaux des banques, mais n’osent se plaindre. Au demeurant, le MINFI reconnait que les banques camerounaises prélevaient abusivement les frais. C’est pourquoi, dit-il, elles ne se sont pas opposées à cette mesure qui pourrait néanmoins leur faire perdre le tiers de leurs ressources. En effet, apprend-on, avec cette suppression, c’est environ 35% des recettes qui sont ainsi gelées. Cette mesure n’a aucun impact considérable, car les banques seront toujours sur liquides, précise le MINFI. C’est quasiment le même son de cloche du côté de certaines banques qui semblent plutôt apprécier la décision gouvernementale. Car, il va de soi, avec cette gratuité, le nombre d’ouverture de comptes devrait augmenter, ce qui va mathématiquement améliorer le niveau des dépôts.

 

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Commentaires
C
Ce genre de mesure peut encourager la bancarisation...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais la multiplication des banques en Afrique de l'Ouest ne semble pas améliorer ce taux, qui reste toujours inférieur à 10%.<br /> <br /> <br /> <br /> La concurrence ne joue pas et on dirait bien que les banques et les nouvelles venues se partagent les mêmes clients, qui trouvent un malin plaisir à faire de la cavalerie entre leurs comptes ouverts dans plusieurs établissements...
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