Diana Manajean-Rajaonarivelo « Le taux de bancarisation reste faible »
Source : L'Express de Madagascar
Le directeur du réseau
province de BNI Madagascar évoque l'environnement bancaire dans le
contexte actuel.
• Comment évolue le taux de bancarisation
de la population si l'on se refère aux chiffres de votre banque ?
- Le taux de bancarisation s'élève à 3,5 %, à
l'heure actuelle. Il est effectivement faible et BNI Madagascar, avec
ses nouveaux produits, veut justement contribuer davantage à la
démocratisation du compte en banque. Nous représentons presque le quart
des comptes bancaires Particuliers de Madagascar.
• Les besoins des Malgaches sont-ils identiques à ceux des autres
pays ?
- Comme toutes les personnes possédant un compte en banque, les
Malgaches veulent bénéficier des services de base en mettant leur argent
en sécurité, en épargnant ou en sollicitant un crédit. Les services de
banque à distance ne sont pas en reste avec l’internet ou les services
téléphoniques pour s’informer sur le flux de leur compte, effectuer des
opérations de virement, commander un chéquier. Pour nous, nos clients
ont déjà, dans leur majorité, une carte bancaire et toutes nos agences
ont, au moins, un guichet automatique. Il en existe cinq à notre agence
centrale d'Analakely.
• Vous mettez beaucoup en avant le système de packs...
- Justement, le concept des Packs Particuliers de BNI Madagascar est un
des moyens que nous utilisons pour bancariser davantage la population.
Les personnes ont droit à des produits et services avec 50 % de
réduction, si les produits sont achetés en pack « Tout en un » avec une
seule souscription. Nous proposons le Pack Vert, le Pack Jaune et le
Pack Rubis, trois produits qui remplacent les anciens packs, depuis mars
2010. La formule « Tout en un » signifie que chacun d'eux permet déjà
d'accéder à divers produits et services avec une seule cotisation
mensuelle. Il y a déjà un compte de dépôt, une carte bancaire Visa
nationale ou internationale, un chéquier, des services d’accès à la
banque à distance ainsi qu’une avance sur salaire.
• La crise politique a-t-elle eu des impacts ?
- Les ouvertures de compte ont atteint leurs objectifs de vente. Ceci
dit, comme toutes les sociétés à Madagascar victimes du marasme
économique depuis 2009, nous n’avons pas été épargnés. Les demandes de
crédit diminuent, compte tenu de la contraction de différents secteurs
comme le textile, ou le BTP . De même, les risques augmentent en terme
de prêt. Mais dans les moments difficiles comme actuellement, notre
banque doit être plus proche de ses clients avec un capital confiance
qui doit être le vecteur de nos relations. Plusieurs alternatives
peuvent toujours être trouvées pour répondre aux différentes contraintes
prudentielles de la banque et aux contraintes financières du client.