Bancarisation: l'exemple Sud-Africain

L'UEMOA fait face à un sérieux problème de non bancarisation de l'immense majorité de sa population estimée à environs 85 millions d'âmes. Cela induit des problèmes
- de sécurisation des transactions financières qui pour l'essentiel (en nombre) se font hors circuit bancaire;
- de sous utilisation des moyens et systèmes modernes de paiement déployés à grand frais par les instititutions bancaires;
- etc.
Toute une réflexion est actuellement en cours sous la houlette de la BCEAO pour pallier cette situation néfaste aux économies sous-régionales.
A cet effet, nous pensons qu'il serait intéressant de s'inspirer de l'exemple de l'Afrique du Sud. Sortie en 1994 d'une longue période d'apartheid pendant laquelle la grande majorité de la population était marginalisée et quasiment exclue du système économique, financier et bancaire, l'Afrique du Sud a su renverser la tendance en réintégrant la population noire dans le circuit économique à travers le black emporwerment mais surtout en démocratisant l'accès au service bancaire. Avec le soutien des pouvoirs publics, les banques ont multiplié des points d'accès (banques mobiles, e-banque, DAB, etc) sur toute l'étendue du territoire.  En 2004, un compte sans frais a été lancé dénommé mzansi à l'intention des populations les moins favorisées. Entre 2005 et 2006 on estime à 1,5 millions le nombre de nouveaux comptes bancaires dont 800.000 comptes mzansi ouverts par les populations les plus démunies du pays.
Le taux de bancarisation est estimé en Afrique du Sud à 51% en 2006. Ce pays constitue à tous égards un exemple dont pourrait s'inspirer les pouvoirs publics de l'UEMOA dans leur combat contre l'exclusion bancaire et fiancière.

Refer  : - Napier et Beghin, (2006) Mzansi-an amazing success so far, Finscope
            - http://www.atmmarketplace.com/article.php?id=5689   Reching the unbanked: learning from South Africa's  FIs